À 7 ans, sachant « lire, écrire et compter », je voulais arrêter l’école et être jardinier... ou astrophysicien ! Pourtant, je continue et poursuis avec des études universitaires dans les sciences de l'environnement. Dix années de ma vie sont consacrées à la vente de matériel spécialisé en météorologie, en région parisienne. Puis, je réalise que tout cela n’a plus de sens. Un tour d'Europe d’un an à vélo plus tard, je passe mon BAFA et mon BPREA, avec comme point d'attache une maison de famille en pays Gallo et « biao ». Je m’initie chez différents maraîchers en agriculture biologique dans les Pays de la Loire, et j’affine mon projet d'installation avec la CIAP et le stage paysan créatif. En 2018, je suis enfin maraîcher biologique, avec ma propre microferme sur 1,7 hectare à Fercé en Loire-Atlantique.

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Mise en place de la ferme pour une agriculture bio à Châteaubriant

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Je me situe au nord de la Loire-Atlantique, à deux kilomètres du point culminant du département, aux portes de l’Ille-et-Vilaine dont je suis originaire.

Autrefois, dans le village de la Renaudelière, il y avait des fermes laitières. Les bâtiments sont peu à peu devenus des habitations. Les champs, qui ont parfois été cultivés, ont surtout servi à faire du foin. Mes parcelles ont été fauchées pendant des années, avant que je ne les défriche et les mette en culture, sur prairie reposée directement convertible en bio. La principale difficulté, quand on revendique le label bio, est de trouver un terrain non cultivé de manière conventionnelle, autrement dit préservé des pesticides et autres engrais. Évidemment, moi je n’utilise aucun OGM et exploite mes terres en bio. Je n’ai pas bénéficié d’aides à l’installation, cela n’entre pas dans les politiques nationales, ni même européennes. J’ai également dû financer seul l’acquisition de mon matériel : tunnels, outils, motoculteur, système d’irrigation, chambre froide, etc. En plus de mes deux tunnels de culture, j’ai un petit tunnel à plants et un tunnel de stockage. Cela me permet de cultiver 600 m² de serres froides, et 4500 m² de plein champ. Le tout essentiellement au motoculteur ou à l’huile de coude… et une dose de foin, paille ou tonte de pelouse pour améliorer le sol. Mes cultures sont irriguées via une pièce d’eau que j'ai achetée, en plus de mon terrain. J'utilise les tontes de gazon non traitées et les feuilles mortes, pour pailler mes cultures. Cela évite d’utiliser du plastique ! Mais n’empêche pas entièrement le désherbage. J'ai d’ailleurs mis en place un bac à cet effet à l'entrée de la ferme, et une remorque de voiture disponible pour y déposer l’herbe. Si vous souhaitez en apporter, vous pouvez les laisser là, ou m'appeler pour convenir d'un autre endroit selon les besoins !

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